Pour faire face aux défis actuels et futurs, le Gouvernement marocain s’est doté en 2009 d’une nouvelle stratégie de développement du secteur de l’eau, la « Stratégie Nationale de l’Eau ». Elle est basée sur les trois piliers suivants : (1) satisfaction de façon pérenne des besoins en eau, tout en protégeant la durabilité de la ressource, (2) création d’un environnement favorable à une gestion des ressources en eau qui vise le long terme, et (3) changement des habitudes d’utilisation et de gestion de la ressource à travers la coordination des différentes demandes.

Au niveau du bassin du Haouz-Mejjate, la demande en eau des différentes activités socioéconomiques est en pleine croissance, ce qui exerce une grande pression sur les eaux de la nappe fortement surexploitée (déficit hydrique chronique de 105 Mm³ par an). Cette situation est aggravée par la persistance des années de sécheresse en raison du changement climatique. Dans le cadre d’une mobilisation nationale de mise en œuvre de contrats de nappes, et dans l’objectif de promouvoir une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) au niveau du bassin du Haouz-Mejjate, un projet d’élaboration d’une convention GIRE au niveau de ce bassin a été lancé. Cette approche GIRE avait pour objectif d’apporter une solution à cette problématique en s’inscrivant dans l’évolution durable des ressources en eau, avec pour finalité la préservation des ressources en eau souterraine. Le but final était d’aboutir à une convention GIRE « contrat de nappe » concertée et ratifiée par les parties prenantes : décideurs, planificateurs, gestionnaires, usagers des ressources en eau, au niveau du bassin.