Description détaillée du projet :
La dégradation des forêts et la déforestation dues à l'exploitation intensive et non durable des ressources naturelles ont un impact négatif sur l'économie et l'écologie de Madagascar. Des précipitations irrégulières et moins prévisibles, combinées à des pluies torrentielles plus fréquentes, augmentent la pression sur des systèmes agricoles déjà fragiles. Il en résulte une érosion des sols, une perte de terres agricoles précieuses et une baisse de la production agricole. La perte de terres et de forêts productives dépasse actuellement la restauration des terres. Le manque de clarté des droits fonciers ne fait qu'aggraver la situation. Les zones protégées du pays, qui sont de précieux réservoirs pour la flore et la faune endémiques de Madagascar, sont également menacées.
Dans ce contexte, la KfW cofinance depuis 1998 le Programme de lutte anti-érosive (PLAE), qui vise à protéger et à gérer durablement les ressources naturelles de Madagascar. Les phases V2 et VI actuelles seront mises en œuvre sous la direction du ministère de l'Agriculture et de l'Élevage entre 2022 et 2027. Le programme contribue à l'Initiative pour les paysages forestiers africains, qui est un effort mené par les pays pour restaurer 100 millions d'hectares de paysages dégradés et déboisés en Afrique d'ici 2030.
Objectif global du programme de coopération germano-malgache : La protection, l'utilisation durable et résiliente au changement climatique des ressources naturelles se développent.
Objectif spécifique du PLAE V2 et VI : Dans les zones d'intervention, la gestion durable des terres contribue à l'initiative AFR100 / Restauration des paysages et des forêts (RPF) et à la production durable de bois.
Les impacts attendus du projet sont une contribution durable :
- à la transformation du paysage rural et à la revégétalisation des bassins versants ;
- à la création d’une mosaïque de paysages avec des avantages humains et environnementaux durables qui améliorent le bien-être des communautés et ont un impact positif sur la biodiversité, les régimes hydriques et les services écosystémiques ;
- à la meilleure intégration des partenaires publics, du secteur privé, des ONG et de la recherche, afin de développer différentes stratégies pour impliquer ces partenaires dans la restauration des paysages et des forêts.
La KfW appuie les phases V2 et VI du PLAE avec une contribution financière de 15 millions d'euros.
Nature des services fournis :
AHT assiste le ministère de l'Agriculture et de l'Élevage dans la mise en œuvre de mesures de restauration des forêts et des paysages (FLR) dans environ 25 communes sélectionnées sur une surface de 45 000 ha. Les zones cibles sont les régions de Boeny, Betsiboka, DIANA, Haute Matsiatra, Amoron'i Mania et Ihorombe.
Les principaux services sont les suivants :
- Gestion technique et financière de l'ensemble du programme, y compris la cogestion du fonds de disposition (subvention) ;
- Assistance technique, formation, renforcement des capacités des agriculteurs, des groupes de reboisement, des communes, des ONG et d'autres acteurs concernés par l'objectif du programme ;
- Incitation à l'achat d'intrants agricoles, de semences, de plants forestiers, d'engrais, de pépinières, de préparation mécanique du sol, de prévention et de gestion des incendies ;
- Appui à des groupes d'agriculteurs pour la création de plantations individuelles pour le bois de chauffage sur des terres dégradées (6.950 ha) ;
- Création de forêts communales (7.550 ha), élaboration de plans de gestion des forêts communales et renforcement des capacités de gestion des forêts communales ;
- Conservation de vestiges de forêts naturelles (7.900 ha) par régénération naturelle assistée ;
- Introduction de méthodes agroforestières et de mesures anti-érosives dans les zones agricoles existantes (8.250 ha) et dans les parcelles nouvellement ouvertes (9.750 ha) ;
- Amélioration des zones de pâturage et de la production de fourrage pour une production animale durable (5.150 ha) ;
- Sécurisation du régime foncier des parcelles aménagées (80 %) par des titres et des certificats fonciers ;
- Coopération avec des entreprises privées, des ONG et Madagascar National Parks (MNP) pour le reboisement ;
- Développement de mécanismes et de partenariats pour la gestion durable des forêts et des plantations (paiement pour les services écosystémiques, financement par l'échange de CO², etc.).